• 1939-2009 : un long chemin

    Retirada : Retraite. Jamais défaite d’un peuple n’aura autant marqué notre territoire, nos mentalités.

    En 1939, 500000 Espagnols pourchassés par des militaires factieux et fascistes ont quitté leur pays en quelques semaines pour se réfugier en France. Tous ou presque ont échoué dans notre région. Une vague d’humanité terrorisée, annonciatrice des grands massacres qu’allaient perpétrer d’autres Européens pratiquant la même idéologie que les bourreaux franquistes.
    Le premier contact avec la Patrie des Droits de l’Homme sera rude : des gendarmes, des troupes coloniales, et une déception immense. Ceux qui avaient combattu pour leur liberté, la démocratie et contre le fascisme étaient traités avec le plus grand mépris, parfois même brutalement. D’abord quelques mètres carrés de sable pour tout foyer, le froid, la misère.

    Des camps de concentration battus par le vent, la pluie. Plusieurs milliers n’y résisteront pas.
    Vaincus, déracinés, humiliés,les gestes de sympathie de ce côté-ci des Pyrénées seront trop rares, mais il y en aura. De quoi réconcilier un peu avec le genre humain ceux qui venaient de subir un véritable calvaire, même si on peut imaginer que « fêter » le 150e anniversaire de la prise de la Bastille dans un camp de concentration porta un rude coup au moral des plus instruits.
    Pas de quoi décourager plusieurs milliers d’entre eux qui s’enrôleront dans la Résistance et dans la 2e DB du maréchal Leclerc, y jouant un rôle majeur mais souvent occulté.

    La Libération ensuite, et le fol espoir que les démocraties allaient abattre Franco et qu’ils pourraient retourner chez eux.

    Une espérance vite mise à mal et un constat : ils devraient rester en France et faire le deuil de leur Espagne démocratique.

    Une vie à reconstruire et la mise entre parenthèses de leur guerre d’Espagne, de leurs rêves. Leur épopée pour la liberté ne dépasserait pas le cercle familial ou les rencontres d’anciens réfugiés.
    1950 : la guerre froide, et Franco allié et rempart du monde libre contre les communistes.
    1960 : L’Espagne qui devient le « bronze-cul » de l’Europe. Des complexes touristiques parfois édifiés sur les champs même de leurs batailles. Et le sentiment parfois diffus mais fugitif qu’ils n’avaient peut-être pas eu raison devant le cours de l’Histoire.

    Le milieu des années 70, l’agonie du franquisme enfin, et la marche forcée vers la démocratie.

    Presque 40 ans avant d’avoir eu raison. Une vie.

    70 ans sont passés, la plupart de ces réfugiés sont morts.

    70 ans après

    Nous avons décidé, en leur consacrant ce supplément, de rendre hommage à tous ceux qui un jour ont joué leurs tripes, hommes et femmes, pour vivre debout et qui l’ont payé cher.

    Ces quelques pages juste pour saluer leur courage avant qu’ils n’entrent tous, définitivement, dans les livres d’Histoire.

    Environ 1.500 réfugiés espagnols et leurs enfants se sont retrouvés, ce samedi à Argelès, pour une marche symbolique à l'occasion du 70e anniversaire de la Retirada de 1939, lorsque les républicains ont fui l'Espagne de Franco pour se réfugier dans le sud de la France.

    1939-2009 : un long chemin

    Le doyen du rassemblement Vicente Vicente, 101 ans, entouré de quatre générations d'Espagnols et de Français d'origine espagnole, étaient présents à Argelès-sur-mer, où fut construit en 1939 un camp de concentration pour les loger temporairement.

    La première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo, fille de républicain espagnol, a également participé à cette marche. La plupart des exilés avaient traversé à pied les Pyrénées jusqu'en Catalogne française pour fuir le franquisme.

    Près de la plage, deux baraques en bois, vestiges du tournage d'un film par une télévision espagnole, rappellent les habitats de fortune construits à la hâte dans la région de Perpignan à la fin de la Guerre civile espagnole.

    Un concert du chanteur espagnol Paco Ibanez ce samedi soir et un recueillement ce dimanche sur la tombe du poète Antonio Machado, décédé le 22 février 1939 à Collioure, près de Perpignan, devaient clore les commémorations du 70ème anniversaire de la Retirada entamées le 1er février avec une série de conférences, expositions et spectacles.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon


  • Janvier 1939 : un long fleuve de misère

    7 janvier 1939. Cols d'Ares, Prégon et Sizern au-dessus de Prats-de-Mollo, col du Perthus, Cerbère, Las Illas-Maureillas, Saint-Laurent-de-Cerdans, Bourg-Madame ou encore Port d'Envalira, toutes les portes du département cèdent sous la poussée.

    Femmes, enfants, vieillards, ils arrivent par dizaines, par centaines par les routes carrossées mais également par les chemins muletiers et de contrebande, le plus souvent à pied, quelquefois dans la neige, le visage hâve, certains fiévreux, le ventre souvent vide, un valise ou un baluchon pour tout bagage ou, au contraire, accompagnés d’animaux. Le résumé d’une vie de labeur.

    Bientôt ils seront suivis par les militaires et les miliciens débandés, valides, malades ou blessés, le plus souvent en armes, presque toujours ingambes, quelquefois montés sur leurs chevaux ou au volant de leurs engins motorisés Ils, ce sont ces milliers de réfugiés espagnols qui fuient leur pays, l’Espagne, leur région, la Catalogne, talonnés par l’avancée inexorable des troupes du général Franco. Les républicains ont perdu la guerre contre les nationalistes !

    Barcelone est tombée le 26 janvier. Exode sans précédent dans l'histoire moderne, des confins de l’Andorre à Cerbère, entre le 27 janvier et le 9 février 1939 (et dans une moindre mesure jusqu’au 14 mars), un long fleuve de misère s’épanche des flancs des Pyrénées et converge vers le Roussillon voisin et frère, l’ultime espoir. Un exode que l’on connaît depuis sous un nom écrit en lettres de sang noyées dans les pleurs du désespoir et de l'humiliation : « la Retirada ».

    A Prats-de-Mollo, le 27 janvier, vers 11 heures les premiers fuyards franchissent par petits groupes le pont Gaston-Gérard alors que la frontière n’est pas encore officiellement ouverte.
    En quelques jours la population du village passe de 3000 à 30000 habitants auxquels il faut ajouter 15000 à 25000 têtes de bétail.

    Sans oublier les charrettes, chariots, chevaux, mulets, mais également les troupeaux de moutons, chèvres, vaches, etc, qui viennent compliquer la situation.

    Rapidement les locaux disponibles sont saturés. Dès lors, 12000 hommes sont cantonnés dans la prairie dite du Cendréou et 25000 à Saint-Martin. Dans la nuit du 24 au 25 février, ils seront ensevelis sous de gros flocons…

    Après la chute de Gérone, le 5 février en soirée, à 20 heures très précisément, le poste de Cerbère, le premier, lève sa barrière métallique. Le Perthus fait de même le 6, à 16 heures 30. « Près des routes, on ne trouve pas dix mètres carrés de terrain sans réfugiés » consigne dans son journal à la date du 5 février 1939 l'envoyé spécial du New York Times. « Toutes les routes secondaires, tous les champs et même toutes les collines fourmillent de milliers de malheureux cheminant vers La Jonquera. Là, par milliers, ils attendent patiemment ou font la queue pour obtenir de la nourriture que la Commission internationale envoie à la France ». Le chiffre de 2000 entrées par jour fixé par les autorités française est rapidement dépassé.

    450000 « indésirables »

    Dès le 5 février, les fugitifs sont évalués à quelque 130 000 personnes tandis que les premières troupes de l'armée républicaine arrivent. Le 7 février, 100000 soldats républicains ont déjà pénétré sur le territoire français.

    Du 8 au 12 février, Prats-de-Mollo voit passer 37000 hommes de troupe. Encadrés par 50000 militaires et policiers français chargés de l'accueil et de la sécurité, ils sont immédiatement désarmés, leurs véhicules confisqués et stockés dans les camps de matériel de Bourg-Madame, Le Boulou, Villeneuve-de-la Rivière. Ces hommes grossirent dès lors les rangs des civils qui, à la date du 7 février, sont déjà au nombre de 250000 auxquels il convient d’ajouter environ,10 000 blessés.

    Le 9 février, les troupes nationalistes navarraises du général SOLCHAGA sont au pied du fort de Bellegarde, au Perthus. En moins de deux semaines, plus de 450 000 personnes auront franchi la frontière franco-espagnole.

    « En 48 heures, écrit un témoin, Pierre IZARD, premier adjoint au maire, Argelès fut transformé en fourmilière ». (…) « Ce n'était pas une armées qui fuyait, ce n'était pas seulement des familles, mais des villages, des cités complètes avec leur biens, un peuple tout entier qui s'avançait lourdement... On s'étonnait que la terre ne suivi pas... C'était grandiose, énorme, effrayant ! ».

    Article paru dans la Semaine du Roussillon

    L'émission : Retour sur la guerre d'Espagne, lorsque le peuple espagnol et ceux qui ont suivi la République sont abandonnés aux mains de Franco, Hitler et Mussolini. France 3 a été diffusé le 12 juillet 2014 un reportage « Combattants de la liberté » retraçant ce long fleuve de misère.

     


  • 1936-1939 : la guerre civile

    Après la mort de Sanjurjo, le 20 juillet 1936, dans un accident d'avion, Franco prend, en septembre, la tête du mouvement de rébellion. A partir d’août 1937 il cumulera, avec ses fonctions de généralissime, celles de chef de l'État.

    Alors que les franquistes rassemblent à peu près tous les cadres des forces armées (sauf l'aviation), le gouvernement républicain dispose essentiellement des forces de police et de volontaires des régions industrielles.

    Dans les deux camps, la lutte est menée sauvagement.

    Le bombardement de Guernica le 26 avril 1937, par les avions de la Légion Condor allemande et ceux de Barcelone, par l’aviation italienne les 17 et 19 mars 1938, sont représentatifs des massacres à l’encontre de la population.

    Deux conceptions du monde

    Les espoirs que le gouvernement républicain place dans la France du Front populaire et la Grande-Bretagne sont vite déçus. Désireux d'éviter guerre générale, Paris et Londres adoptent une politique de « non intervention». Elle n’est pas vraiment respectée par le gouvernement Blum qui ignore voire facilite, discrètement, via les Pyrénées-Orientales, le passage de matériel, armes et munitions pour les républicains.

    La frontière d’Irun étant fermée depuis le 5 septembre 1936, c’est également par le Roussillon que transitent les volontaires des Brigades internationales. Ils seront plus de 32 000 venus d’une cinquantaine de pays, dont plus d’un tiers de Français ; des hommes dirigés par le Perpignanais André Marty. L'URSS fournit pour sa part des techniciens, du matériel ainsi qu’une aide financière, plus particulièrement au Parti communiste qui, jusqu’alors, n’était qu’une force politique secondaire en Espagne.

    De leur côté l’Allemagne et l’Italie affirment, dès le début, leur soutien aux nationalistes, principalement sous une forme aérienne (Légion Condor) pour la première, et l’envoi de quelque 70 000 volontaires fascistes pour la seconde. L’Espagne devient le banc d’essai d’armes et de techniques nouvelles (surtout dans le domaine de l'aviation) qui allaient être utilisées pendant la Deuxième Guerre mondiale. Dirigé par le socialiste Largo Caballero depuis le 4 septembre 1936, le gouvernement légal se réfugie à Valence au mois de novembre suivant, confiant la défense de Madrid au général Miaja. L'échec du soulèvement anarcho-syndicaliste de Barcelone (3-8 mai 1937) contre les staliniens permet au socialiste Juan Negrin, soutenu par Moscou, de former un gouvernement qui s'installe à Barcelone (septembre 1937) et poursuit l'élimination des opposants au communisme, notamment des trotskistes du Parti ouvrier d’unification marxiste.

    De terribles batailles

    Au point de vue militaire, les nationalistes, par la prise de Badajoz (14 août 1936), font la jonction de leurs forces du Nord et du Sud. En septembre, ils lancent sur Madrid une offensive qui est retardée par le siège de l'Alcazar de Tolède (27 septembre).

    Ce retard permet l'arrivée des Brigades internationales qui, en novembre 1936, réussissent à briser l'assaut général des franquistes. La résistance de Madrid se prolongera jusqu’au 28 mars 1939. Cependant, à la fin de 1936, Franco tient déjà plus de la moitié de l'Espagne, avec toute la frontière hispano-portugaise, ce qui constitue un atout important pour son ravitaillement.
    Au cours de l'année 1937, les nationalistes liquident le front Nord en s'emparant de la ceinture fortifiée de Bilbao (19 juin), de Santander (25 août), enfin de Gijon, dans les Asturies (21 octobre). Au sud, après avoir enlevé Malaga (8 février), ils tentent de couper en deux la zone gouvernementale en faisant mouvement de Teruel vers Valence. Mais les Brigades internationales infligent un grave échec aux Italiens à Guadalajara (8-20 mars 1937). La fin de l'année voit un renforcement de l'effort des républicains qui gagnent Teruel le 9 janvier 1938. Seule capitale de province prise aux franquistes, elle est perdue le 22 février.
    Dès le printemps 1938, après la prise de Lerida (4 avril), les nationalistes atteignent la Méditerranée (15 avril) à Vinarós, coupant ainsi la zone républicaine en deux, entre Barcelone et Valence. Le 25 juillet, les franquistes lancent une offensive de grande envergure et passent l’Ebre le 15 novembre.

    Le 28 octobre, Barcelone, la dernière citadelle républicaine, salue le départ des  13000 survivants des Brigades internationales.

    L'ultime offensive nationaliste commence le 23 décembre, soutenue par de puissantes forces aériennes et motorisées. Le front de Catalogne est rapidement enfoncé. Le 22 janvier 1939, les gouvernements espagnol, catalan et basque passent la frontière française. Le 26 janvier Barcelone est prise. C’est le signal de l’exode ! Le 28 mars, les nationalistes investissent Madrid. Le 1er avril 1939, Franco lance son fameux communiqué : « La guerre est finie ». Elle a fait près de 300000 morts auxquels il faut ajouter une importante mortalité infantile et des dizaines de milliers d’exécutions après la fin des combats.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon


  • 1930-1936  Les ferments du conflit

    Le 17 août 1930, la majorité des partis de gauche, les anti-monarchistes de toutes tendances et les autonomistes catalans signent le « pacte de San-Sébastian ». Cette coalition a été facilitée par le renoncement au pouvoir du général Miguel de PRIMO de RIVERA le mois de janvier précédent. Appelé à la tête du gouvernement le 13 septembre 1923 par le roi Alphonse XIII, il a rapidement instauré une dictature, assouplie fin 1925.

    Le 12 avril 1931, les républicains enlèvent les élections municipales. La IIe République est proclamée le 14 avril. A Barcelone, Francesc Macià fait de même avec la République catalane.

    Le roi Alphonse XIII renonce au pouvoir et s’exile en France.

    Aux élections législatives de juin 1931, la gauche remporte une nouvelle victoire. La Constitution de décembre 1931 proclame l'Espagne : République démocratique. Elle institue le parlementarisme, le suffrage universel est étendu aux femmes et aux soldats, les titres de noblesse sont abolis, le divorce autorisé. Le 15 septembre 1932, le statut d’autonomie de la Généralité de Catalogne est adopté par les Cortés de Madrid. La loi agraire du même jour permet l'expropriation des grands Latifundios d'Andalousie, d'Extrémadure, de Manche, des régions de Tolède et de Salamanque.

    Première rébellion de Sanjurjo en 1932

    Mais les grandes réformes votées dans l'enthousiasme en 1931-1932 restent en grande partie sur le papier. Les violences antireligieuses, sanglantes comme en mai 1931 et les grèves se succèdent. Le climat est très tendu. Cependant l’opposition de droite s’organise. En février 1932, José Maria Gil Robles fonde la Confédération espagnole des droites autonomes.
    (CEDA) qui rassemble les partis cléricaux et ultra-conservateurs. Le 20 août 1932, le général Sanjurjo tente un coup d'État à Séville qui est réprimé.

    En octobre 1933, José Antonio Primo de Rivera, le fils du dictateur, fonde la Phalange espagnole, un parti nationaliste qui crée le fascisme à l’espagnole. En novembre 1933 l’Espagne républicaine, jusqu’alors dirigée par la gauche, passe sous un
    gouvernement de centre droit qui s'emploie à défaire les réformes mises en route par ses prédécesseurs. Depuis le 30 janvier, Hitler est chancelier du Reich. En Italie, la dictature de Mussolini est bien installée.

    Avec la montée des régimes autoritaires, l’opinion républicaine craint pour la République et la démocratie. Lorsque le 4 octobre 1934 le gouvernement s’ouvre à des ministres de la CEDA, autrement dit de la droite fascisante, la gauche appelle à la grève générale. Lancé le 5, le mouvement est extrêmement dur dans les mines des Asturies où, après une semaine de luttes, les légionnaires et les troupes maures de Franco le répriment dans le sang. En Catalogne, le gouvernement légal s’insurge également. Pour le président de la Généralité, Lluís Companys, la Catalogne « ne peut être absente de la protestation qui triomphe dans le pays tout entier ». Le 6, il proclame l'État catalan de la République fédérale espagnole. Le 7 au petit matin, le gouvernement catalan est fait prisonnier ; l’état de siège instauré. Le statut d’autonomie est suspendu, un gouverneur installé, Companys et ses ministres condamnés à trente ans de prison.

    Les élections législatives du 18 février 1936 sont l’occasion d’une revanche pour la gauche (républicains, socialistes, trotskiste du Parti ouvrier d’unification marxiste et communistes) unie désormais dans un Frente Popular. C’est la fin du « Bienio negro ». A Madrid, Manuel Azaña installe un gouvernement républicain. Amnistiés, Companys et ses ministres réintègrent le palais de la Généralité à Barcelone. Franco est envoyé en exil forcé aux Canaries.

    Les mois qui suivent sont ceux d’une intense agitation et de violences : confiscations sommaires de terres par les paysans, pillages, incendies d'églises, séminaires, monastères et journaux d'opposition, grèves générales et partielles, etc.

    Ces troubles contribuent à rallier une partie de l'opinion modérée, bourgeoise et catholique aux adversaires les plus résolus du régime républicain : les militaires et les fascistes.
    L'assassinat, le 13 juillet 1936, du monarchiste et nouvel homme fort de la droite, José Calvo Sotelo, par des officiers de police, met le feu aux poudres et déclenche le « pronunciamiento » fomenté, dès le 8 mars, sous l’autorité du général Sanjurjo.

    Le putsch de 1936

    Le 17 juillet, les troupes du Maroc, commandées par Franco, se rebellent. Sur le continent le soulèvement est conduit par les généraux Sanjurjo, Mola et Goded. Le 18, Franco débarque dans la péninsule. Ce même jour, les garnisons de Séville, Cordoue, Grenade, Cadix, ainsi que la Galice, la plus grande partie des Asturies et du Léon, la Navarre et la Vieille-Castille se rallient à la rébellion nationaliste. Celle-ci échoue cependant à Madrid et à Barcelone. Le coup d'État que le « quarteron de généraux » avait voulu rapide et décisif est raté. C’est à partir des régions gagnées que les nationalistes organisent l’offensive anti- républicaine et la conquête du pays.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon






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