• Gilbert Brutus en 1911, en maillot de l'US perpignanaise

     

    Gilbert Brutus, né le 2 août 1887 à Port-Vendres, décédé le 7 mars 1944 à Perpignan, est un joueur, dirigeant, entraîneur et arbitre français de rugby à XV, homme politique et résistant.

    Grande figure du rugby catalan et languedocien dans l'entre-deux-guerres, conseiller municipal de Perpignan, il est un des résistants français de la première heure et meurt, après avoir été arrêté par l'occupant, dès suites des tortures qui lui ont été infligées

     

    Biographie

    Gilbert Brutus naquit en 1887 à Port-Vendres, son père est employé aux Ponts-et-Chaussées. Gilbert Brutus devint lui-même employé aux Ponts-et-Chaussées. En 1911, il épousa Thérèse Estève. Le couple eut un fils.

    Lors de la Première Guerre mondiale, Gilbert Brutus fut observateur en ballon, ce qui consistait à observer le front, depuis un aérostat, pour communiquer des informations à l'artillerie. Plusieurs fois attaqué par l'aviation et l'artillerie allemande, il dut, en 1918, sauter de son ballon en feu en parachute pour se sauver.

    Après la mort de sa femme, Gilbert Brutus se remaria en 1922 avec Marie, Gabrielle Hourie, avec laquelle il n'eut pas d'enfant.

     

    Sa carrière sportive en rugby à XV

    Joueur au poste de trois quart centre ou de troisième ligne, il débuta au Stade roussillonnais de Perpignan, joua au stade toulousain lors de son service militaire, puis fut capitaine de l'Association sportive perpignanaise (ASP) championne de France de seconde série en en 1911. Cette victoire permet au club de monter en première division. Il fut également joueur et fondateur du Stade olympique perpignanais (SOP) dont il fut aussi le capitaine l'équipe championne de France deuxième série en 1913.

    Dirigeant, il participa au rapprochement-fusion entre ASP et SOP qui donna naissance en 1919 à l'Union sportive perpignanaise (USP) championne de France en 1925 et finaliste en 1924. Il fut aussi dirigeant de l'Union Sportive Arlequins Perpignan-Roussillon.

    Arbitre, il dirigea deux finales consécutives du Championnat de France de rugby, entre deux mêmes villes, Toulouse et Bayonne, en 1922 et 1923 et des martchs internationaux. Il devint sélectionneur même président national du Comité des sélections durant les années 1930, en compagnie de Jules Cadenat.

    Entraîneur, il dirigea notamment Joseph « Jep » Pascot à l'USP puis Jean Galia, Ernest Camo à l'US Quillan, qu'il mène à trois finales consécutives du championnat, en 1928, 1929 (victoire) et 1930. Il s'engage avec le FC Grenoble lors de la saison 1938-1939, mais sa carrière est stoppée par la guerre.

     

    Engagement politique

    Militant au parti républicain radical et radical socialiste, membre de la tendance Camille Pelletan, il eut des responsabilités municipales à Perpignan, où il fut élu conseiller municipal en 1919, réélu en 1925 et 1935 (ne s'étant pas présenté en 1929). Il soutint le Front Populaire.

    Franc-maçon, il était membre de la loge perpignanaise Saint-Jean des Arts de la Régularité (Grande Loge de France, GLDF), où il avait été initié le 16 mai 1925.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, il s'engagea dans la Résistance dès septembre 1940. Il dirigea divers groupes spécialisés dans l'émigration vers l'Espagne, le renseignement dans les Pyrénées-Orientales, et fut arrêté une première fois au début de l’année 1942 pour être transféré à la prison de Montpellier, d'où il fut relâché.

    Membre de l'Armée secrète du général Delestaint, il fut dénoncé et arrêté une seconde fois à Perpignan en 1943, de nouveau relâché. Le 1er mars 1944, il fut de nouveau arrêté, torturé par la Gestapo et la milice dans une geôle de l’ancienne citadelle où il mourut le 7 mars 1944, s'étant peut-être suicidé.

    Article tiré de Wikipédia


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    Louis Torcatis

    Louis Torcatis

     

    Louis Torcatis est un résistant français né le 4 mars 1904 à Tautavel (Pyrénées-Orientales) et décédé le 18 mai 1944 à Carmaux (Tarn).

     

    Biographie

    Fils de cultivateur, il exerce le métier d'instituteur à partir de 1926. Il est mobilisé en 1939 au 24ème régiment de tirailleurs sénégalais lieutenant de réserve au 3ème régiment d'infanterie coloniale, il participe aux combats sur la ligne Maginot ; il est fait prisonnier le 15 juin 1940 et s'évade lors de son transfert vers l'Allemagne en août de la même année. Militant communiste et officier de réserve, Louis Torcatis refuse la défaite de 1940 et s’engage dans la Résistance sous le nom de Bouloc. Il devient en janvier 1943 le chef départemental de l'Armée secrète des Pyrénées-Orientales. Il crée à la fin de 1943 les Groupes francs des cinq départements de la région R3. Il est nommé lieutenant-colonel des Forces Françaises de l’Intérieur au début de 1944.

    Traqué par la Milice et la Gestapo, il tombe dans une embuscade le 17 mai 1944, à Carmaux, dans le département du Tarn. Menotté, il cherche à s’échapper : il est abattu par les hommes de la brigade du policier Marty. Laissé pour mort, il parvient cependant à informer ses camarades du danger qui les menace. Il meurt le lendemain matin dans la clinique de la ville.

    Il est inhumé à Pia (Pyrénées-Orientales).

     

    Mémoire de Bouloc-Torcatis

    • Sa veuve a créé à Perpignan en 1945, avec une coopérative d'enseignants, la librairie Torcatis, une des librairies indépendantes des Pyrénées-Orientales.

    • Une avenue de Carmaux a été baptisée Avenue Bouloc Torcatis.

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  • François Arago

    Sa signature

     

    François Arago, né le 26 février 1786 à Estagel (Pyrénées-Orientales) et décédé le 2 octobre 1853 à Paris, est un astronome, physicien et homme politique français.

    Il est le plus célèbre des quatre frères Arago, les trois autres étant Jean (1788 - 1836), général au service du Mexique, Jacques (1790 - 1855), écrivain et explorateur et Étienne (1802 - 1892), écrivain et homme politique.

     

    Biographie

    Il est le fils aîné de François Bonaventure Arago, propriétaire terrien, maire d'Estagel et juge de paix du canton en 1790 puis directeur de l’Hôtel de la Monnaie à Perpignan en 1795, et de Marie Anne Agathe Roig, fille d'un paysan aisé de la région.

     

    Carrière scientifique

    Il fait ses études secondaires au collège communal de Perpignan (actuel lycée François-Arago), puis ses études supérieures à l'École Polytechnique (Promotion 1803). Remarqué par Gaspard Monge et Laplace, il est nommé en 1805 secrétaire-bibliothécaire de l'Observatoire de Paris. En 1806, il est envoyé en Espagne avec Jean-Baptiste Biot pour poursuivre le relevé du méridien de Paris. Pris dans la guerre d'Espagne, il est fait prisonnier, s'évade plusieurs fois, et rentre en héros à Paris en 1809. Cela lui permet d'être élu membre de l'Académie des sciences le 18 septembre 1809, à seulement vingt-trois ans.

    La même année, il est choisi par Monge pour le suppléer comme professeur de géométrie analytique à l'École polytechnique ; il prend le titre de professeur adjoint (de Monge) en 1812 (il restera vingt ans professeur à Polytechnique, démissionnant en 1830, après avoir été nommé Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences). En 1816, il crée un cours original d'« arithmétique sociale », donnant aux élèves des notions de calcul des probabilités, d'économie mathématique et de démographie.

    Parallèlement, il poursuit sa carrière à l'Observatoire de Paris, qui dépend du Bureau des Longitudes. Après avoir été secrétaire-bibliothécaire, il est nommé membre adjoint du Bureau en 1807 ; il devient membre titulaire en 1822, à la mort de Delambre. En 1834, il prend le titre, dont il avait proposé la création au Bureau, de « Directeur des observations à l'Observatoire de Paris », que dirigeait l'astronome Alexis Bouvard. À la mort de Bouvard, en 1843, il prend la direction de l'Observatoire jusqu'à sa mort.

    La mort de son épouse, en août 1829, est parfois avancée comme l'une des raisons qui le poussent à se tourner vers la vie publique tant sur le plan scientifique que politique. Il est élu Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences le 7 juin 1830, puis remporte ses premiers mandats électoraux (conseiller général de la Seine en septembre 1830, député des Pyrénées-Orientales en juillet 1831).

     

    Tombe d'Arago au Père Lachaise

     

    Après le Coup d'État de 1852 qui aboutit à la création du Second Empire, il démissionne de ses fonctions. Napoléon III demande à ce qu'il ne soit pas inquiété. Malade, souffrant de diabète et de diverses affections, Arago meurt l'année suivante. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 4).

     

    Ses travaux scientifiques

    Les premiers travaux de physique d'Arago concernent l'optique. Il fait en 1810 une expérience importante, qu'il présente oralement à l'Académie des sciences le 10 décembre 1810 (il ne la consignera par écrit que juste avant sa mort, plus de quarante ans plus tard) : il s'agissait de mesurer la vitesse de la lumière venant des étoiles, en comparant la valeur le matin à 6 h et le soir à 18 h. Étant donné qu'on n'observe pas d'étoiles pendant la journée, Arago faisait son expérience à ces heures-là. À 6 h, quand on observe une étoile au zénith, la Terre s'en approche, on devrait mesurer c + V, où V est la vitesse de rotation de la Terre autour du Soleil ; à 18 h, pour une autre étoile au zénith, la Terre s'en éloigne, on devrait mesurer c - V. Or l'expérience est négative, on mesure c dans les deux cas : cette première expérience négative ouvrira la voie à la théorie de la relativité.

     

    Travaux en optique

    Arago, d'abord adepte de la théorie corpusculaire de la lumière, est convaincu par la théorie ondulatoire de son collègue Fresnel, qu'il aidera pour faire ses expériences à l'Observatoire ou présenter ses résultats à l'Académie des sciences. Avec Biot, il détermine l'indice de réfraction de l'air et d'autres gaz.

     

    Buste par David d'Angers

     

    Touche à tout, il se mêle aux expériences de mesure de la vitesse du son et étudie les cuves sous pression. Il fait creuser le premier puits artésien de Paris par Louis-Georges Mulot, dans la cour de l'abattoir de Grenelle, dans l'actuel quinzième arrondissement. Il inspire à Foucault son expérience des miroirs tournants, qui permettra de mesurer la vitesse de la lumière avec précision.

     

    Travaux de vulgarisation

    Arago est un orateur redoutable, capable de défaire les plus brillants contradicteurs. Il est aussi pédagogue et grand vulgarisateur scientifique. Afin de faire connaître les travaux de l'Académie des Sciences, il crée en 1835 les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, qui existent toujours. Avant Arago, il n'y avait pas de transcription écrite des séances de l'Académie. Il donne aussi, de 1813 à 1846, un cours public d'astronomie populaire, qui remporte un immense succès. Ce sont ces cours qui donnent naissance à son Astronomie populaire en quatre tomes, parue à titre posthume en 1864. Dans l'« Avertissement » qui ouvre le premier tome, Arago explique ainsi son projet : « Je maintiens qu’il est possible d’exposer utilement l’astronomie, sans l’amoindrir, j’ai presque dit sans la dégrader, de manière à rendre ses plus hautes conceptions accessibles aux personnes presque étrangères aux mathématiques ».

    Article tiré de Wikipédia


  • Placide Cappeau

     

    Placide Cappeau, né le25 octobre 1808 à Roquemaure (Gard) où il est décédé le 8 août 1877, est un poète français, connu surtout pour avoir été l'auteur du cantique Minuit, Chrétiens.

     

    Biographie

     

    Frontispice de la partition originale de Minuit Chrétiens

     

    Il est le fils de Mathieu Cappeau, tonnelier, et d'Agathe Louise Martinet. D'abord destiné à succéder à son père dans l'entreprise familiale, qui consiste en l'exploitation de quelques vignes et d'une tonnellerie, il est victime d'un accident à l'âge de huit ans : alors qu'il joue avec l'un de ses camarades, un dénommé Brignon, qui manipule une arme à feu, le jeune Cappeau est blessé et doit être amputé de la main droite. Grâce à l'aide financière de Monsieur Brignon, qui participe pour moitié à ses frais de scolarité, il entre à l'école communale, puis au Collège royal d'Avignon, où, malgré son infirmité, il décroche un premier prix de dessin en 1825. Après des études secondaires à Nîmes et avec un baccalauréat ès lettres en poche, il poursuit des études de droit à Paris et obtient une licence en 1831.

    Négociant en vins et spiritueux de profession, il est également poète et auteur du texte du célèbre cantique Minuit, Chrétiens, qu'il aurait écrit, selon ses dires, le 3 décembre 1847 dans la diligence qui le conduisait à Paris, entre Mâcon et Dijon. En fait, ce cantique fut rédigé avant 1847 dans des circonstances apparemment plus banales. En outre, bien qu'il ait été l'auteur de ce que le compositeur Adolphe Adam, qui mit ses paroles en musique, appelait la « Marseillaise religieuse », Placide Cappeau était socialiste, républicain et anticlérical.

    Il est également l'auteur du Château de Roquemaure, poème historique en vingt chants de plus de 9000 vers, ainsi que de poèmes en langue provençale. Il reçut dans ses salons les grands noms du Félibrige, notamment Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Alphonse daudet. Il fut également en relations avec Alphonse de Lamartine.

    Article tiré de Wikipédia






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