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    Louis Torcatis

    Louis Torcatis

     

    Louis Torcatis est un résistant français né le 4 mars 1904 à Tautavel (Pyrénées-Orientales) et décédé le 18 mai 1944 à Carmaux (Tarn).

     

    Biographie

    Fils de cultivateur, il exerce le métier d'instituteur à partir de 1926. Il est mobilisé en 1939 au 24ème régiment de tirailleurs sénégalais lieutenant de réserve au 3ème régiment d'infanterie coloniale, il participe aux combats sur la ligne Maginot ; il est fait prisonnier le 15 juin 1940 et s'évade lors de son transfert vers l'Allemagne en août de la même année. Militant communiste et officier de réserve, Louis Torcatis refuse la défaite de 1940 et s’engage dans la Résistance sous le nom de Bouloc. Il devient en janvier 1943 le chef départemental de l'Armée secrète des Pyrénées-Orientales. Il crée à la fin de 1943 les Groupes francs des cinq départements de la région R3. Il est nommé lieutenant-colonel des Forces Françaises de l’Intérieur au début de 1944.

    Traqué par la Milice et la Gestapo, il tombe dans une embuscade le 17 mai 1944, à Carmaux, dans le département du Tarn. Menotté, il cherche à s’échapper : il est abattu par les hommes de la brigade du policier Marty. Laissé pour mort, il parvient cependant à informer ses camarades du danger qui les menace. Il meurt le lendemain matin dans la clinique de la ville.

    Il est inhumé à Pia (Pyrénées-Orientales).

     

    Mémoire de Bouloc-Torcatis

    • Sa veuve a créé à Perpignan en 1945, avec une coopérative d'enseignants, la librairie Torcatis, une des librairies indépendantes des Pyrénées-Orientales.

    • Une avenue de Carmaux a été baptisée Avenue Bouloc Torcatis.

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  • François Arago

    Sa signature

     

    François Arago, né le 26 février 1786 à Estagel (Pyrénées-Orientales) et décédé le 2 octobre 1853 à Paris, est un astronome, physicien et homme politique français.

    Il est le plus célèbre des quatre frères Arago, les trois autres étant Jean (1788 - 1836), général au service du Mexique, Jacques (1790 - 1855), écrivain et explorateur et Étienne (1802 - 1892), écrivain et homme politique.

     

    Biographie

    Il est le fils aîné de François Bonaventure Arago, propriétaire terrien, maire d'Estagel et juge de paix du canton en 1790 puis directeur de l’Hôtel de la Monnaie à Perpignan en 1795, et de Marie Anne Agathe Roig, fille d'un paysan aisé de la région.

     

    Carrière scientifique

    Il fait ses études secondaires au collège communal de Perpignan (actuel lycée François-Arago), puis ses études supérieures à l'École Polytechnique (Promotion 1803). Remarqué par Gaspard Monge et Laplace, il est nommé en 1805 secrétaire-bibliothécaire de l'Observatoire de Paris. En 1806, il est envoyé en Espagne avec Jean-Baptiste Biot pour poursuivre le relevé du méridien de Paris. Pris dans la guerre d'Espagne, il est fait prisonnier, s'évade plusieurs fois, et rentre en héros à Paris en 1809. Cela lui permet d'être élu membre de l'Académie des sciences le 18 septembre 1809, à seulement vingt-trois ans.

    La même année, il est choisi par Monge pour le suppléer comme professeur de géométrie analytique à l'École polytechnique ; il prend le titre de professeur adjoint (de Monge) en 1812 (il restera vingt ans professeur à Polytechnique, démissionnant en 1830, après avoir été nommé Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences). En 1816, il crée un cours original d'« arithmétique sociale », donnant aux élèves des notions de calcul des probabilités, d'économie mathématique et de démographie.

    Parallèlement, il poursuit sa carrière à l'Observatoire de Paris, qui dépend du Bureau des Longitudes. Après avoir été secrétaire-bibliothécaire, il est nommé membre adjoint du Bureau en 1807 ; il devient membre titulaire en 1822, à la mort de Delambre. En 1834, il prend le titre, dont il avait proposé la création au Bureau, de « Directeur des observations à l'Observatoire de Paris », que dirigeait l'astronome Alexis Bouvard. À la mort de Bouvard, en 1843, il prend la direction de l'Observatoire jusqu'à sa mort.

    La mort de son épouse, en août 1829, est parfois avancée comme l'une des raisons qui le poussent à se tourner vers la vie publique tant sur le plan scientifique que politique. Il est élu Secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences le 7 juin 1830, puis remporte ses premiers mandats électoraux (conseiller général de la Seine en septembre 1830, député des Pyrénées-Orientales en juillet 1831).

     

    Tombe d'Arago au Père Lachaise

     

    Après le Coup d'État de 1852 qui aboutit à la création du Second Empire, il démissionne de ses fonctions. Napoléon III demande à ce qu'il ne soit pas inquiété. Malade, souffrant de diabète et de diverses affections, Arago meurt l'année suivante. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 4).

     

    Ses travaux scientifiques

    Les premiers travaux de physique d'Arago concernent l'optique. Il fait en 1810 une expérience importante, qu'il présente oralement à l'Académie des sciences le 10 décembre 1810 (il ne la consignera par écrit que juste avant sa mort, plus de quarante ans plus tard) : il s'agissait de mesurer la vitesse de la lumière venant des étoiles, en comparant la valeur le matin à 6 h et le soir à 18 h. Étant donné qu'on n'observe pas d'étoiles pendant la journée, Arago faisait son expérience à ces heures-là. À 6 h, quand on observe une étoile au zénith, la Terre s'en approche, on devrait mesurer c + V, où V est la vitesse de rotation de la Terre autour du Soleil ; à 18 h, pour une autre étoile au zénith, la Terre s'en éloigne, on devrait mesurer c - V. Or l'expérience est négative, on mesure c dans les deux cas : cette première expérience négative ouvrira la voie à la théorie de la relativité.

     

    Travaux en optique

    Arago, d'abord adepte de la théorie corpusculaire de la lumière, est convaincu par la théorie ondulatoire de son collègue Fresnel, qu'il aidera pour faire ses expériences à l'Observatoire ou présenter ses résultats à l'Académie des sciences. Avec Biot, il détermine l'indice de réfraction de l'air et d'autres gaz.

     

    Buste par David d'Angers

     

    Touche à tout, il se mêle aux expériences de mesure de la vitesse du son et étudie les cuves sous pression. Il fait creuser le premier puits artésien de Paris par Louis-Georges Mulot, dans la cour de l'abattoir de Grenelle, dans l'actuel quinzième arrondissement. Il inspire à Foucault son expérience des miroirs tournants, qui permettra de mesurer la vitesse de la lumière avec précision.

     

    Travaux de vulgarisation

    Arago est un orateur redoutable, capable de défaire les plus brillants contradicteurs. Il est aussi pédagogue et grand vulgarisateur scientifique. Afin de faire connaître les travaux de l'Académie des Sciences, il crée en 1835 les Comptes rendus de l'Académie des Sciences, qui existent toujours. Avant Arago, il n'y avait pas de transcription écrite des séances de l'Académie. Il donne aussi, de 1813 à 1846, un cours public d'astronomie populaire, qui remporte un immense succès. Ce sont ces cours qui donnent naissance à son Astronomie populaire en quatre tomes, parue à titre posthume en 1864. Dans l'« Avertissement » qui ouvre le premier tome, Arago explique ainsi son projet : « Je maintiens qu’il est possible d’exposer utilement l’astronomie, sans l’amoindrir, j’ai presque dit sans la dégrader, de manière à rendre ses plus hautes conceptions accessibles aux personnes presque étrangères aux mathématiques ».

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  • Placide Cappeau

     

    Placide Cappeau, né le25 octobre 1808 à Roquemaure (Gard) où il est décédé le 8 août 1877, est un poète français, connu surtout pour avoir été l'auteur du cantique Minuit, Chrétiens.

     

    Biographie

     

    Frontispice de la partition originale de Minuit Chrétiens

     

    Il est le fils de Mathieu Cappeau, tonnelier, et d'Agathe Louise Martinet. D'abord destiné à succéder à son père dans l'entreprise familiale, qui consiste en l'exploitation de quelques vignes et d'une tonnellerie, il est victime d'un accident à l'âge de huit ans : alors qu'il joue avec l'un de ses camarades, un dénommé Brignon, qui manipule une arme à feu, le jeune Cappeau est blessé et doit être amputé de la main droite. Grâce à l'aide financière de Monsieur Brignon, qui participe pour moitié à ses frais de scolarité, il entre à l'école communale, puis au Collège royal d'Avignon, où, malgré son infirmité, il décroche un premier prix de dessin en 1825. Après des études secondaires à Nîmes et avec un baccalauréat ès lettres en poche, il poursuit des études de droit à Paris et obtient une licence en 1831.

    Négociant en vins et spiritueux de profession, il est également poète et auteur du texte du célèbre cantique Minuit, Chrétiens, qu'il aurait écrit, selon ses dires, le 3 décembre 1847 dans la diligence qui le conduisait à Paris, entre Mâcon et Dijon. En fait, ce cantique fut rédigé avant 1847 dans des circonstances apparemment plus banales. En outre, bien qu'il ait été l'auteur de ce que le compositeur Adolphe Adam, qui mit ses paroles en musique, appelait la « Marseillaise religieuse », Placide Cappeau était socialiste, républicain et anticlérical.

    Il est également l'auteur du Château de Roquemaure, poème historique en vingt chants de plus de 9000 vers, ainsi que de poèmes en langue provençale. Il reçut dans ses salons les grands noms du Félibrige, notamment Frédéric Mistral, Joseph Roumanille, Alphonse daudet. Il fut également en relations avec Alphonse de Lamartine.

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  • Madeleine Brès

     

    Fille d'un charron, Madeleine Brès, née le 26 novembre 1842 à Bouillargues dans le Gard, et décédée le 30 novembre 1921 à Montrouge (Hauts-de-Seine), est la première Française à obtenir le diplôme de docteur en médecine.

    Biographie

    Née Gebelin, elle a raconté dans La Chronique médicale du 1er avril 1895 comment sa vocation médicale est née « J'avais à peine huit ans quand mon père, qui était charron de son état — il n'y a pas de sot métier —, me conduisit chez les sœurs où il exécutait des travaux… » À l'hôpital de Nîmes, une religieuse la prend en affection et lui confie quelques interventions mineures, comme la préparation de tisanes et de cataplasmes.

    Elle a douze ans quand la famille Gebelin part pour Paris et n'a que quinze ans et un mois lorsqu'elle est mariée à Adrien-Stéphane Brès, conducteur d'omnibus. Depuis 1861, la voie du baccalauréat est ouverte pour les femmes grâce à Julie-Victoire Daubié et, en 1866, elle se présente devant le doyen de la faculté de médecine de Paris, Charles Adolphe Wurte, et lui demande son autorisation pour s'inscrire en médecine. Ce dernier lui déclare qu'il le fera, mais à condition qu'elle ait son baccalauréat de lettres et de sciences, ce qu'elle obtient trois ans plus tard. Toutes les obtentions de diplôme devaient avoir le consentement du mari, les femmes mariées étant jugées irresponsables par le droit français de l'époque. Détentrice du baccalauréat, elle se représente devant le doyen de la faculté de médecine de Paris et lui fait remarquer que rien ne s'oppose plus à son inscription aux cours, d'autant que trois étrangères - l'Américaine Mary Putman, la Russe Catherine Gontcharoff et l'Anglaise Élisabeth Garrett - détentrices des diplômes nationaux reconnus équivalents, ont obtenu le droit de suivre les cours de médecine à la faculté. Manifestement, pour une Française, c'est plus délicat.

    Reflétant le sentiment général de la communauté universitaire et médicale, le docteur Henri Montanier écrit en 1868 dans la Gazette des hôpitaux « pour faire une femme médecin, il faut lui faire perdre la sensibilité, la timidité, la pudeur, l'endurcir par la vue des choses les plus horribles et les plus effrayantes. Lorsque la femme en serait arrivée là, je me le demande, que resterait-il de la femme ? Un être qui ne serait plus ni une jeune fille, ni une femme, ni une épouse, ni une mère. » Difficile d'être plus éloquent pour fermer, à l'aide d'arguments spécieux, les portes de la médecine aux femmes.

    Même s'il y est personnellement favorable, le doyen Würtz saisit de cette candidature le ministre de l'Instruction publique Victor Duruy qui approuve lui aussi le souhait de Madeleine Brès, mais l'évoque préalablement en Conseil des ministres. Finalement, c'est l'impératrice Eugénie qui, se référant à la loi du 19 ventôse an XI proclamant la liberté du travail, obtient que soit acceptée l'inscription de Madeleine Brès, enfin acquise après délibération du Conseil des ministres ! Madeleine a alors 26 ans, est mère de trois enfants ; le maire du Vème arrondissement reçoit le consentement de son mari et elle devient élève stagiaire en 1869 dans le service du professeur Broca à l'hôpital de la Pitié.

    Avec la guerre franco-allemande et le départ pour le front de nombreux médecins des hôpitaux, elle est nommée, sur proposition du professeur Broca, " interne provisoire " jusqu'en juillet 1871. Forte de cette expérience comme interne provisoire, Madeleine Brès entend poursuivre une carrière hospitalière et présenter le concours de l'externat, puis de l'internat. Malgré l'appui du professeur Broca, le directeur des hôpitaux de l'Assistance publique lui refuse cette possibilité le 21 décembre 1871.

     

    Thèse de Madeleine Brès par Jean Béraud, en 1875.

     

    Madeleine Brès n'insiste pas. Veuve, elle a la charge de trois enfants. Elle décide donc de devenir pédiatre et de s'installer en ville. Elle prépare sa thèse dans le laboratoire du professeur Wurtz et, le 3 juin 1875, la soutient sur le sujet De la mamelle et de l'allaitement. Elle obtient la mention très bien et devient la première Française docteur en médecine. Cette thèse s'inscrit dans sa volonté de se spécialiser dans tout ce qui touche la relation entre la mère et son bébé, ainsi que l'hygiène des jeunes enfants. Elle n'est pas la première femme à obtenir le diplôme de médecin en France, l'anglaise Elisabeth Garrrett Anderson l'a devancée de cinq ans.

    Durant sa carrière, elle officie comme professeur d'hygiène et enseigne notamment aux directrices des écoles maternelles de la ville de Paris. Elle dirige le journal Hygiène de la femme et de l'enfant et est l'auteure de plusieurs livres de puériculture. En mission pour le ministre de l'Intérieur, elle part en Suisse étudier l'organisation et le fonctionnement des crèches. Le 28 mai 1893, la première crèche est inaugurée par Théophile Roussel, rue Nollet, dans le quartier des Batignolles.

    Elle meurt à l'âge de 79 ans, dans la pauvreté.

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  • Pierre Torreilles

     

    Pierre Torreilles, né le 21 mai 1924 à Aimargues et décédé le 22 février 2005 à Montpellier, est un écrivain et poète français. Il est le fondateur de la librairie Sauramps à Montpellier.

    Biographie

    Après des études de lettres et de théologie, Pierre Torreilles participe, durant la Seconde Guerre mondiale, à la Résistance dans les maquis du Vercors et de la Haute-Loire. À la Libération il habite à Montpellier où il fonde la librairie Sauramps, en tant que gendre de Henri Sauramps. Il publie de nombreux ouvrages, souvent des livres d'artistes avec ses amis peintres, Yves Picquet ou Jacques Clauzel.

    Pierre Torreilles, internationalement connu pour son amour et sa défense du livre, a de toujours doublé sa vie publique d’une recherche poétique passionnée et exigeante.

    De 1953, date de son premier recueil, « Solve et coagula » paru aux éditions G.L.M, à « Ressac », son dernier recueil publié aux éditions « Fata Morgana » avec le concours du peintre Enan en février 2006, ses œuvres se sont succédé sans discontinuer, couronnées de nombreux prix.

    Enracinée dans le paysage camarguais de son enfance, nourrie par la lumière méditerranéenne qui baigne aussi bien sur la Grèce antique que la Haute-Provence et qui a été évoquée par Höderlin comme par les néo-platoniciens, la poésie de Pierre Torreilles laisse surgir un monde familier et précis que le langage transmute. En effet seule cette transmutation obtenue par ascèse, regard et écoute mêlés, permet, l’espace d’un instant, le surgissement de l’être même des choses.

    Poésie de grand large qui ne craint pas le recours aux mots rares, la mise en question de la syntaxe et exige un travail de l’œil pour mieux saisir la progression du sens entre le blanc des espacements et les îlots noirs des mots, l'écriture de Pierre Torreilles cherche moins à dire le monde qu’à retrouver le lieu inaugural de tout dire où la parole devient prophétique et se saisit à la racine d’un silence primordial, « margelle » du langage, entre louange et interrogation angoissée.

    Son fils, Dominique Torreilles, dirige depuis 1977 à Montpellier la librairie et maison d'édition spécialisée en ouvrages médicaux : Sauramps Médical.

    Article tiré de Wikipédia