• 600 ans de la Sanch

    En attendant la procession dans les jardins de la Mirande

    Dans le cadre des « 600 ans de la confrérie de la Sanch », la ville de Perpignan propose de découvrir, jusqu’au 30 octobre, une sélection d’œuvres photographiques de René Limbourg ainsi que peinture, sculptures et céramiques d’artistes tel que Martin Vivès, Conrad Paris (collections San Vicens), Étienne Gony et Emmanuel Bolzoms sur le thème de la Procession de la Sanch. Un évènement incontournable du Sud de la France qui se tient chaque année depuis 600 ans le Vendredi Saint. Un grand temps fort de la culture franco-catalane et une exposition à découvrir absolument !

     

    Le 11 octobre 2016, l’Archiconfrérie de la Sanch fêtera son 600ème anniversaire. Fondée en 1416, en l’église Saint-Jacques de Perpignan suite à la prédication de Saint Vincent Ferrier, moine dominicain, la Confrérie du « Précieux Sang du Seigneur » organise la commémoration de la Passion par des processions et l’assistance aux prisonniers et aux condamnés à mort. C’est ainsi que depuis six siècles, lors de chaque Vendredi Saint, la procession de la Sanch est restée immuable. Célébrant la Passion du Christ, elle traverse la ville pendant plusieurs heures. Plus de 700 pénitents, en rouge ou noir, quittent l’église Sant Jaume (Saint Jacques) accompagnés de leur misteris, les saints patrons de chaque paroisse ou de village des environs. Ces misteris sont généralement des représentations grandeur nature des différentes scènes de la passion du Seigneur et ils sont portés sur les épaules des Pénitents de la Sanch à l’aide de longs bras de bois. Il y en a à peu près 80 et certains pèsent jusqu’à 100 kg. Cette manifestation réunit chaque année plusieurs milliers de visiteurs et de touristes dans les rues de Perpignan.

     

    Pour commémorer ce moment exceptionnel, le Centre d’Exposition de la Sanch (inauguré en 2014 en lieu et place de l’ancien Évêché, derrière le Couvent des Minimes) a choisi de présenter jusqu’au 30 octobre, une sélection d’œuvres d’artistes qui l’ont suivie au fil des années dans les rues de la ville. Au premier étage de l’édifice du XVIIIème siècle, vingt photos très de grand format de René Limbourg offrent une lecture de la Sanch très contemporaines. Beauté fulgurante des couleurs en 6x6 (format carré), panoramiques sur pieds nus et chaussés, graphisme des lignes de pénitents, perspectives inattendues, pointes de caparuxtes rouge sur ciel bleu, tragique énigmatique des mantilles de dentelles noires et des « misteris », ambiance feutrée du jardin de la Mirande, monumentalité des émotions et des symboles sous un soleil de plomb…

     

    C’est un regard inédit sur une tradition religieuse méditerranéenne ancestrale, que nous propose le photographe aux origines sino-cambodgiennes.

     

    À ce regard moderne répondent, au rez-de-chaussée, les œuvres d’artistes emblématiques de la culture locale. La puissance des couleurs des tableaux de Martin Vivès (soit une dizaine d’œuvres au total), le graphisme synthétique d’Étienne Gony, les sculptures sensibles d’Emmanuel Bolzoms et le calvaire de Saint-Jacques, réalisé par Conrad Paris, issus des collections privées de San Vicens.

     

    Renseignements

    Jusqu’au 30 octobre

    Centre d’Exposition de la Sanch

    Ancien évêché

    8 rue de l’Académie à Perpignan

    Ouvert du mardi au dimanche de 11h à 17h30

    Entrée libre

    Renseignements au 04.68.66.30.30 ou 04.68.62.38.92

    Article paru dans La Semaine du Roussillon





    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique