• L'abbaye de Saint-Michel de Cuixà par le canal de Boera

    Quoi de mieux, pour découvrir l'un des plus beaux sites patrimoniaux des Pyrénées-Orientales, que de le faire au terme d'une balade tout en fraîcheur, le long d'un canal ? Je vous propose la découverte de l'abbaye de Saint-Michel de Cuixà, par le canal de Boera, au départ de Codalet.

    Envie de fraîcheur, sans pour autant grimper jusqu'aux cimes catalanes ? Nous vous proposons une petite balade facile et agréable, sous les arbres, le long du canal de Boera (Bohère sur les cartes IGN). Le plus long canal d'irrigation des Pyrénées-Orientales, qui s'étend sur une quarantaine de kilomètres entre Serdinya et Marquixanes, date du XIXème siècle. La portion que nous allons découvrir permet de rallier le village de Codalet à l'abbaye de Saint-Michel de Cuixà. Depuis le chemin de Nougarol, où vous vous êtes garé, rejoignez le canal qui se trouve au bout du chemin. Remontez-le côté droit. Un agréable sentier le longe en passant sous les arbres, sur plusieurs kilomètres. C'est une portion de ce chemin que vous allez emprunter jusqu'à l'abbaye de Saint-Michel de Cuixà.

    Saint-Michel de Cuixà

    Au fil de l'eau

    Derrière la végétation, en contre-bas, la vallée qui descend de Taurinya vers Codalet se laisse entrevoir par moments, avec ses champs et ses vergers de pêchers. Au fond, se dresse le plateau d'Ambouillas, au-dessus de Sirach. Le canal contourne cette colline avant de venir passer près de Saint-Michel de Cuixà. Au fil de la promenade, apparaissent quelques ouvrages d'art, systèmes de drainage de l'eau de pluie depuis les hauteurs de la colline et autres murs de soutènement. On arrive finalement à une intersection : un petit chemin descend sur la droite, permettant de quitter le sentier du canal pour plonger sur l'abbaye, que l'on rejoint après avoir longé un verger par la droite.

    Un bijou roman

    Saint-Michel de Cuixà

    Saint-Michel de Cuixà apparaît alors dans toute sa splendeur, impressionnante depuis le pied de ses murailles extérieures, rappelant toute la puissance passée de ce site, devenu notamment haut lieu de pèlerinage sous l'abbé Oliva, au XIème siècle. Amateurs d'architecture et amoureux d'histoire, poussez la porte de l'abbaye ! On admire ici le clocher roman, du XIème siècle, mais aussi la crypte, salle mystérieuse au milieu de laquelle se tient un imposant pilier central portant une voûte. Mais, surtout, le cloître de marbre rose impressionne par la beauté de ses sculptures, monstres, bêtes sauvages et thèmes végétaux, figures imaginaires inquiétantes. Ce cloître a été reconstitué au début des années 50 avec des pièces qui se trouvaient à Prades ou chez des particuliers. Au printemps, l'abbaye est égayée par un jardin d'iris, rassemblant près de 500 espèces différentes... Un festival de couleurs incitant à la méditation, avant d'achever la ballade. Pour ce faire, deux options : reprendre le même chemin, ou, variante plus longue mais plus variée, suivre le « tour de Saint-Michel de Cuixà ». Il vous permettra de rentrer par l'autre versant de la vallée, et ainsi de longer la chapelle Saint-Jean.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon





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