• Votre carte bancaire est trop bavarde

    Avec un terminal approprié, les commerçants lisent les données des cartes NFC. Les pirates aussi

    Selon les banques, ce moyen de paiement sans contact est sans danger. Pas selon nous.

    Payer sans sortir sa carte bancaire du portefeuille ni saisir de code confidentiel, rien de plus simple ! Les nouvelles cartes sont quasiment toutes munies d'une puce sans contact (NFC, pour Near Field Communication). Ce qui, pour le Groupement d'intérêt économique cartes bancaires ( GIE-CB), serait « pratique et sans danger ».

    Informations siphonnées

    En avril 2012, Renaud Lifchitz, expert en sécurité informatique, affirmait qu'un pirate muni d'un simple smartphone et d'un module de lecture NFC pouvait siphonner en quelques secondes les données confidentielles sur la carte de sa victime : nom te prénom, numéro complet, date d'expiration et même historique des achats ! De l'histoire ancienne, estime le Groupement, qui assure que toutes les cartes produites depuis 2013, répondent aux exigences de la Cnil (Commission nationale de l'informatiques et des libertés). Soit la suppression de l'affichage du nom et prénom, de la date de validité ainsi que l'historique des achats. Pourtant, « il est toujours possible de lire le numéro de la carte et sa date d'expiration sur un modèle produit en novembre 2013 », s'inquiète un autre expert que nous avons contacté.

    Même si le pictogramme (les trois chiffres inscrits au dos de la carte) ne peut être obtenu, ces informations suffisent pour effectuer des transactions. « Une fois les données récupérées, un escroc peut acheter en ligne dans les pays où ce pictogramme n'est pas obligatoire, comme aux États-Unis ou en Europe de l'Est », poursuit notre expert. Parfois même, seul le numéro de la carte est demandé. Comme sur un célèbre site américain .

    Étui protecteur

    Alors, comment se protéger ? Relativement facilement, heureusement. En réclamant à votre banque un étui protecteur en aluminium qui isolera la carte. Ou alors, ce qui est illégal mais toléré, en entaillant la carte à un endroit très précis, en évitant d'endommager la piste magnétique, pour déconnecter le système NFC (explications sur http://goo.gl/5bwtZ1) L'idéal serait de crypter les informations émises par ces cartes. Rien de bien compliqué, selon nos experts. Il suffirait d'utiliser la technologie employée sur un autre type de carte NFC bien connu : le passe Navigo. Mais le GIE-CB n'en démord pas : son système est sûr.

    Article paru dans 01net

     


  • Saint-Hyppolyte, l'étang de Salses

    Saint-Hyppolyte

    A deux pas de Perpignan, cette balade ultra-familiale reste relativement confidentielle. En bord d'étang, sur fond de Canigou, elle mérite amplement le détour. Bienvenue au pays des senills et des barques catalanes, patrimoine qu'une association s'attache à sauvegarder.

    La richesse naturelle de ce département est décidément aussi multiple qu'intarissable. La montagne, la mer, mais aussi les étangs constituent autant de terres de découvertes. Voici un aspect méconnu de celui de Salses, accessible à tous. Une promenade, digestive par excellence, à plat et qui peut conduire les plus courageux jusqu'au Barcarès.

    L'itinéraire particulièrement bien indiqué est réellement adaptable. S'agissant d'un aller-retour chacun « poussera » la ballade jusqu'où bon lui semble. Le chemin part à droite du point de départ. Dans un premier temps il longe l'étang au ras de l'eau. En moins d'une demi-heure vous parvenez à un ponton dont l'historique, raconté sur un panneau explicatif, est surprenant.

    Sur les traces de Mermoz et de Saint-Exupéry

    Située sur la commune de Saint-Laurent-de-la-Salanque, cette construction a participé à l'aventure aéronautique. En 1924 Pierre Georges Latécoère, créateur de la poste aérienne transcontinentale, choisit d'implanter une base d'essai d'hydravions sur la façade maritime de la commune. De nombreux pilotes dont Jean Mermoz et Saint-Exupéry ont participé entre 1925 et 1939 à ces mises au point. C'est ici également qu'a décollé pour la première fois en 1930 le mythique « LATE 28 Comte de Vaulx ». Le ponton long de 130 mètres et sur lequel se dressait autrefois une grue destinée à extraire les hydravions de l'étang constitue le seul vestige de ce patrimoine, la base d'essai ayant été détruite par les Allemands durant la seconde guerre mondiale. Même s'il présente moins d'intérêt, l'itinéraire se poursuit. Il longe une base militaire et peut se continuer ainsi jusqu'au Barcarès (compter 1h30 aller), après avoir traversé la D83.

    Les barques catalanes

    Une fois revenu au point de départ, il serait dommage de ne pas traverser le pont qui enjambe le canal pour admirer le travail de rénovation de barques catalanes réalisé par une association. Depuis plus de 10 ans, l'équipe Bonança s'est investie dans cette mission et le parc de barques Cassous, bettes, nacelles, sardinals ont repris vie et ornent fièrement le petit port caché au détour de l'étang. Abrités par une cabane de pêcheurs construite à la manière des anciens, faite de bois de récupération et de senills (roseaux qui poussent au bord de l'étang), les sociétaires de Bonança se retrouvent régulièrement pour assouvir leur passion, et déguster ensemble les ressources marines du site. Bonança participe également à la protection de l'environnement en entretenant soigneusement la bande de terre, d'eau et de pins qui constitue son repaire paradisiaque. Les mercredis et les samedis matin ces bénévoles ouvrent leurs portes au public.

    Saint-Hyppolyte

    Saint-Hyppolyte 
    Article paru dans La Semaine du Roussillon


  • Alénya, les belles années du vin

    En 1927, la déclaration de récolte de vin du territoire d'Alénya s'élève à 58500 hectolitres. C'est à dire l'importance de la viticulture à cette époque-là ! Les plus gros producteurs sont : Ecoiffier Frères, 10500 hectolitres, Gaston Roques, du Mas de la Roche, 7000 h, Malis Frères, 6450 h, Franck Haviland, du Mas Blan, 5500 h, Édouard Chichet, 4389 h, Charles Lafabrèque, 3800 h, Germain Armangau, 2850 h, Pierre Cavaillé, 2400 h. Une dizaine d'autres producteurs déclare entre 600 et 1500 h.

    L'importance des exploitations viticoles fait que de nombreux ouvriers y sont employés et qu'ils vont très tôt ressentir le besoin d'être syndiqués. En 1901 est crée le premier syndicat agricole, en même temps que Rivesaltes, Salses et Elne. Jusqu'au années 30, le territoire d'Alénya est à 90 % entre les mains de gros propriétaires qui possèdent leur propre cave. Il se trouve cependant que l'un d'entre eux, Édouard Chichet va inciter les petits vignerons d'Alénya à constituer une cave coopérative. En 1924, il offre le terrain et il souscrit 1000 parts sociales pour le financement du bâtiment et son équipement. De plus, il s'engage également à rétrocéder ses parts dans un délai de 5 ans pour permettre à de nouveau adhérents d'entrer en coopérative. Du jamais vu de la part d'un patron ! Dès 1925, la Cave Coopérative d'Alénya recevait ses premières vendanges.

    En 1980, la municipalité de Simone Parrot fait l'acquisition de la célèbre Cave Ecoiffier. Cet ensemble splendide est devenu un lieu convivial, artistique, sportif et culturel.

    Alénya, aujourd'hui, que reste-t-il des belles années du vin ?

    Vidées de leurs cuves, les belles caves Ecoiffier ont été réaménagées en espace culturel, sportif et convivial.

    Au Mas Blan est installée la Sicarex Midi Roussillon, un centre expérimental de recherche œnologique doublée d'une entité de traitement et de mise en bouteille des vins.

    Si la Cave Coopérative a, elle aussi fermé ses portes, les vignobles d'hier sont autant de parcelles à construire pour une demande qui ne cesse d'augmenter.

    593 habitants en 1928, 1211 en 1982, plus de 3000 aujourd'hui, c'est l'une des progressions les plus importantes de notre département durant la dernière décennie.

    Quelques lieux de visite à Alénya

    Bien entendu les Caves Ecoiffier. On trouve également à droite de l'entrée principale, une borne du haut Moyen Age qui délimitait les territoires des seigneurs de Saint-Martin de Boaça et d'Alénya.

    Alénya et le vin

    La Pompe Bonne qui est l'une des plus anciennes fontaines du village. Les femmes venaient y chercher l'eau potable et laver leur linge. Les animaux s'y abreuvaient.

    La Maison d'Ortaffa, une bâtisse datée de la fin du XIVème siècle et contemporaine du Castillet à Perpignan. Elle a conservé son cachet médiéval avec une superbe façade en galets et cayrous d'argile cuite. Construite par la famille Miro d'Ortaffa, elle est devenue la propriété Malavialle.

    La Mairie, construite en 1863 pour être l'école, en 1975, les services municipaux s'y installent. 

    Alénya et le vin

    L'église Sainte-Eulalie, élevée en 1593 sur des fondations d'une église plus ancienne, mentionnée en 1214. Son ornement est du plus pur style baroque catalan. L'ensemble du mobilier d'art sacré est classé Monument Historique depuis 1957. Mais la pièce maîtresse est la Vierge au Raisin, une statue en bois doré du XIVème siècle, une œuvre unique en Roussillon.

    Alénya et le vin

    L'association Art, Culture et Tradition fait depuis une vingtaine d'année un énorme travail de recherches historiques et a réalisé plusieurs études très documentées sur le village depuis la présence romaine, les siècles obscurs, les Révolutions, les métiers disparus jusqu'aux bonnes années du vin.

    Les Caves Ecoiffier

    Vers la fin du XIXème siècle, les Violet viennent de lancer leur fameux Byrrh et les premières caves sont construites à Thuir. C'est à cette époque qu'elles auraient pu être élevées à Alénya, car l'une des sœurs Violet, Thérèse est l'épouse d'un des frères Ecoiffier, de Thuir, les industriels de l'électricité. On sait que François Ecoiffier et Thérèse Violet ont constitué entre eux une société d'acquêts. Le premier embryon de la cave d'Alénya serait l'œuvre de Simon Violet car à cette époque les Violet sont propriétaire des terrains. Au moment où Simon prend seul la décision d'agrandir Thuir, son frère Pallade ne l'ayant pas suivi dans son projet, il peut donc se poser la question : Thuir ou Alénya ? La réponse, on la connaît, ce fut Thuir, essentiellement choisi, a-t-on dit, pour ses facilités de raccordement à la voie ferrée, le chemin de fer étant l'organe essentiel d'une distribution, comme le souhaitait Simon Violet.

    L'empreinte des Violet se retrouve fortement dans la construction de l'ensemble d'Alénya, commencé avant 1895 : même architecte, même qualité des matériaux qu'à Thuir, même alignement des foudres par deux rangées de douze séparées par une allée munie de rails sur lesquels circulent les wagonnets, même rigueur concernant l'hygiène et l'évacuation des eaux usées. Au début, les machines sont mues par la vapeur jusqu'à l'installation de l'électricité par les Ecoiffier qui vont offrir pendant des années l'éclairage public à la ville d'Alénya.

    Pendant les belles années et en période de vendanges, 130 personnes et 20 chevaux travaillaient au domaine de 148 hectares qui pouvaient produire jusqu'à 20000 hectolitres d'un vin de consommation courante. Les Violet, eux, avaient pris une autre direction pour d'autres marchés internationaux.

    L'activité agricole du domaine Ecoiffier a été stoppée en 1970.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon


  • COMMENT PROTÉGER VOTRE CARNET D'ADRESSES

    Les techniciens en informatique considèrent qu'un carnet d'adresses, c'est comme de l'or ! Et c'est une très bonne chose !

    Un truc d'informatique : c'est tout simplement ingénieux par sa simplicité.

    Comme vous le savez, lorsqu'un virus (ver) entre dans votre ordinateur, il se dirige directement vers votre carnet d'adresses de courriels, et envoie lui-même un message infecté à toutes les personnes inscrites dans votre carnet d'adresses, infectant du même coup tous vos amis et associés.

    Ce truc n'empêchera pas le virus de se rendre dans votre ordinateur, mais l'empêchera d'utiliser votre carnet d'adresses pour se répandre davantage, et vous avisera du fait qu'il y a un tel virus qui vient d'entrer dans votre système.

    Voici tout simplement ce que vous devez faire :

    1. Ouvrez votre carnet d'adresses et cliquez sur « Nouveau contact », comme si vous vouliez rajouter un nouvel ami à votre liste de courriels.

    2. Dans la fenêtre où vous entreriez le prénom de votre contact, entrez « a ». Pour l'adresse courriel, entrez « aaaaa@aaa.aaa ».

    Maintenant, voici ce que cela fait dans votre ordinateur :

    Le nom « a » sera placé en premier dans votre liste de contacts comme entrée numéro 1. C'est l'endroit où le virus-ver enverra son premier E-mail pour atteindre ensuite votre liste de contacts.

    Mais, lorsqu'il essaie d'envoyer le courriel à aaaaa@aaa.aaa, le message est  impossible à acheminer, parce que l'adresse courriel que vous avez entrée est complètement fausse.

    Et lorsque le premier essai échoue ( comme dans ce cas-ci ), le ver ne peut se propager plus loin et aucun de vos contacts n'en sera infecté.

    Voici le second avantage de cette méthode.

    Lorsqu'un courriel ne peut être livré à son destinataire, vous êtes avisés de ceci dans votre boîte de courrier presque immédiatement : " undelivered..etc .... "

    Par conséquent, si vous recevez un courriel disant que vous avez envoyé un message à « aaaaa@aaa.aaa » qui n'a pu atteindre son destinataire, vous saurez immédiatement que vous avez un virus-ver dans votre système.

    Vous pourrez alors prendre les mesures pour vous en débarrasser !


    Facile, n'est-ce pas ?

    Si tous ceux que vous connaissez étaient protégés de cette façon, alors vous ne seriez pas inquiets d'ouvrir du courrier de vos amis.

    Passez donc ce message à vos amis !!!

     


  • La tour Madeloc

     La tour Madeloc

    La tour Madeloc, c'est la vigie de la Côte Vermeille, du versant oriental de l'Albère. Depuis que la route est interdite aux véhicules à partir de la Casernes de Gauche, son parcours est devenu une agréable promenade familiale, mais goudronnée.

    Perchée à 656 m d'altitude, la tour Madeloc a de la gueule. Ronde, tout en schiste des Albères, cette belle vigie de la Côte Vermeille surveille l'horizon depuis 1285 grâce à une décision de Jacques II de Majorque. Opposé à son frère Pierre III, le roi d'Aragon, il décida de fortifier la frontière afin de parer à une de ses invasions. Dans le maillage serré de tours, de châteaux et d'ermitages, la Madeloc surveillait la mer, la plaine du Roussillon et les crêtes du massif de l'Albère. Et elle communiquait avec ses voisines grâce à un système de feux, la nuit et de fumée le jour.

    Depuis le Bas Moyen-Âge, on dirait que rein n'a changé dans cette partie du Roussillon. Tout démarre à l'entrée de Collioure. Prendre à droite la route du hameau du Rimbau.

    En plein dans l'axe du fort de Sain-Elme, il faut savoir se perdre dans le vignoble des banyuls et collioure, 15 kilomètres de long sur 6 de large, le plus petit de France. Et surtout le plus original. Au-dessus du corps tordu des chênes-lièges, dans le sillage du parfum délicieux des mimosas et des micocouliers, voilà la gravure de 1700 hectares de vignes. Plantés en terrasses (en «feixes» en catalan), ils forment d'immenses amphithéâtres retenus par près de 6000 kilomètres de murettes de schiste et découpés en peus de gall (pieds de coq). Ces canaux, inventés au XIIIème siècle, évacuent les eaux de pluie. Et pour abriter les outils, les vignerons des trois caves coopératives et des vingt-cinq particulières, sculpteurs de cette montagne, ont bâti 2000 casots ou «barraca». Le sang de ce terroir âpre et farouche offre ainsi un délicieux vin doux naturel.

    La tour Madeloc

     Notre-Dame de la Consolation

    Cette route étroite et tortueuse file déjà vers l'ermitage Notre-Dame de Consolation. En semaine, hors saison, on peut encore y descendre et s'y garer pour goûter au charme ombragé de ce site et aller voir les ex-voto de peintures marines et de modèles réduits de barques. Au-dessus de ce lieu de pèlerinage dédié à la pluie, se trouve justement le chemin de l'eau, depuis la Font d'en Cassanyes, à 680 mètres d'altitude, sous la tour de la Massane. Crée entre 1890 et 1892, avec des matériaux portés à dos d'hommes et de mulets, ce réseau hydraulique de 8,200 kilomètres alimente encore Port-Vendres. Pour mieux tout voir, il faudrait rester au rythme des coureurs cyclistes qui régulièrement montent sur cet itinéraire. 

    Le panorama sublime s'arrête sur un patrimoine militaire, malheureusement abandonné : les batteries 500, Taillefer, la Galline, les casernements et la redoute Dugommier (Quand est-ce qu'on prendra conscience de ce patrimoine ?). La côte avait été fortifiée en 1880 grâce au général Bergé, afin de résister à une invasion espagnole.

    Le parcours démarre à l'intersection des Casernes de Gauche, à 454 mètres d'altitude. Mais il n'y a de la place que pour 5 voitures ! Il aurait fallu penser avant à un parking. L'accès pour les marcheurs s'effectuent par le versant Est, sur la dernière partie de ce circuit des Crêtes. Le parcours est malheureusement encore goudronné. On attrape le vent dès le premier grand virage à droite, de la batterie 500 (appelée ainsi parce qu'elle est située à cette altitude, à 4 mètres près). Monter à la Madeloc, c'est aussi indispensable que de monter au Canigou. Comme la Torre del far, Força Réal ou le Canigou, c'est un amer qui se voit de loin. Ici viennent en général se promener les retraités du secteur. La pente est soutenue, à 14 % ! Il n'y a plus qu'à se courber. Les lames de schiste sortent régulièrement des côtés. L'horizon s'ouvre au sud vers le col de Banyuls. De là, on pourrait reprendre l'ancienne voie romaine qui venait de Ravaner et montait vers le col Banyuls. En 1793, les Banyulencs y ont battu les Espagnols. Le souvenir de cette formidable bataille est gravé à la mairie sur une énorme fresque et par la présence d(un petit obélisque sur la place de la mairie. Territoire de contrebandiers, Banyuls conserve aussi sa mémoire dans le vieux quartiers de pêcheurs de Cap d'Ona (prononcez Cap d'Oun), dédale de ruelles en escalier où vit aujourd'hui la chanteuse Teresa Rebull et où Patricia Barthas, qui cultive depuis 1996 des cactus, les conjugue sous forme de vinaigre, confiture, jus de fruits et bière à sa table de Barbarine. De là-haut, le paysage commence à offrir un vaste panorama sur la baie de Paulilles dont le Conservatoire du Littoral termine la restauration de l'ancienne usine de dynamite Nobel sur les 32 hectares achetés en 1998. Les deux étages et les meurtrières de la Madeloc réapparaissent au-dessus du ravin.

    Un dernier coup de rein, et voici à gauche au loin, derrière un rocher de schiste, la tour de la Massane qui se dresse à 794 mètres. Elle était en liaison avec le château d'Ultrera, celui de Laroque et enfin Collioure, résidence d'été des rois de Majorque. Dommage que la Madeloc, modifiée par Vauban au XVIIème siècle serve de nos jours de relais pour la télévision (656 m, 40 min). Si vous avez le temps, continuer en crête vers la batterie Taillefer, en empruntant les escaliers de schiste derrière. Comptez 1h30 aller-retour pour cette option. Sinon, le temps de retour au point de départ en faisant juste la Madeloc demande 30 minutes. Soit une ballade d'une heure 10 minutes.

    La tour Madeloc

    Notre-Dame de la Salette

    Vers le sud-est, la route lézarde jusqu'à Notre-Dame de la Salette, une chapelle blanche, isolée sur un mamelon face à la mer. Tout à l'heure, on reprendra la voiture et on descendra cette route, tout en pensant à cette journée de mai 1905. Henri Matisse rend visite à Maillol à sa métairie du vallon de la Roume, à 4 kilomètres de Banyuls-sur-Mer alors qu'il achève « La Méditerranée ». L'écrivain aventurier Georges-Henri de Monfreid et le peintre Louis Bausil sont là. Ce moment de grâce sera prolongé en allant découvrir ce site, reconverti en un modeste musée, depuis 1994 grâce à Dina Verny. On peut ainsi se promener entre lithographie et statuettes et devant le tombeau de l'artiste, installé dans le jardin depuis 1961. En regrettant que la statue de Maillol à Port-Vendres, elle, continue de se dégrader.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon

     






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