• Comment vérifier les histoires incroyables du net?

     Il circule sur internet de nombreuses histoires incroyables. Le site Hoaxbuster.com permet de vérifier rapidement la crédibilité de l’histoire. 

    Il circule sur internet de nombreuses histoires incroyables. Elles sont très souvent reprises par les internautes qui n’hésitent pas à les diffuser par mail alors que ce sont des canulars. Tout le monde a déjà reçu d’un ami une alerte concernant un virus ou une nouvelle arnaque. Envoyé par une connaissance, le message a plus de poids mais pourtant l’information est souvent fausse et vous risquez de la faire circuler vous aussi si vous ne prenez pas le temps de la vérifier.

    Le site www.hoaxbuster.com permet de vérifier rapidement l’information. Le terme hoax signifie canular ou gag, et le site recense ceux qui circulent sur Internet. Ils sont nombreux! Sur le site, les sujets sont listés et classés selon les plus consultés, commentés ou appréciés. Vous pouvez aussi entrer des mots clés pour retrouver le canular qui vous intéresse.

    Pour chaque hoax, le site précise le message d’origine et analyse son contenu. Vous saurez ainsi si l’alerte ou l’histoire que vous venez de lire est vraie. N’oubliez pas de prévenir son expéditeur et de lui conseiller de vérifier ses informations avant de les diffuser.


  • Personne n'est à l'abri du piratage. Quelques conseils pour que votre ordinateur ne soit pas victime de virus et autres parasites.

    Il existe quelques astuces, simples, et des règles à respecter pour se protéger des attaques.

    Utilisez un antivirus

    La première règle consiste à équiper son PC d'un solide antivirus. On estime qu'en France seulement 20% des PC sous Windows sont équipés de solutions antivirus ! Or, une fois un virus introduit, le mal est fait et s'en débarrasser exige souvent l'intervention d'un spécialiste. Le fonctionnement d'un antivirus est simple : il surveille les événements qui impliquent la présence ou l'activité d'un virus et scanne vos disques durs. Une fois découvert, les intrus sont mis en quarantaine et éradiqués. Attention, il est impératif de mettre à jour régulièrement la base de données de votre antivirus.

    Il en existe en des gratuits et des payants (à vous de faire votre choix).

    Gare aux gros lots !

    La principale porte d'entrée des virus est votre courrier électronique. Le phishing, ou hameçonnage, est une technique qui consiste à faire croire à la victime qu'elle s'adresse à un interlocuteur de confiance. En cliquant sur le lien indiqué dans le mail malfaisant, l'utilisateur est dirigé sur un site maquillé qui lui demande la vérification de paramètres sensibles. Sachez qu'aucun établissement administratif ou privé ne demande ce genre de renseignements. Si votre logiciel de courriel ne détecte pas la fraude, la parade est simple : il suffit de lire attentivement le contenu du mail qui est généralement truffé de fautes. Vérifiez le nom de domaine du lien proposé, souvent très proche d'un site existant, mais là aussi mal orthographié. La supercherie est grossière mais fait des milliers de victimes. Sachez enfin qu'il y a peu de chance que vous ayez gagné à une loterie à laquelle vous n'avez jamais participé.

    Télécharger sous surveillance

    Télécharger une application ou un utilitaire gratuit, tout le monde le fait. Mais peu d'internautes passent par le site de l'éditeur ou les plates-formes officielles. Conséquence, lors de l'installation, d'autres logiciels sont installés à votre insu. Dans les cas les moins sérieux la page d'accueil de votre navigateur sera modifiée et des publicités intempestives s'afficheront. Plus douloureux, l'installation de spywares, ou mouchards. Ces logiciels vont collecter et transmettre à un tiers des informations vous concernant afin qu'elles soient employées pour des campagnes publicitaires hyper ciblées. Plus graves, certains mouchards analysent ce que vous écrivez lorsque vous vous rendez sur les sites d'e-commerce, pour récupérer vos données bancaires. Vérifiez donc la provenance du logiciel que vous installez et procurez-vous un anti-mouchard.

    Comme pour les antivirus il en existe en des gratuits et des payants (à vous de faire votre choix).

    Mots de passe

    On a souvent tendance à utiliser le même mot de passe pour sécuriser son accès à des services en ligne et autres sites d'e-commerce. Erreur ! Si jamais une personne malveillante venait à récupérer votre mot de passe, elle aurait accès à tous vos sites sécurisés.La parade consiste à utiliser un mot de passe complexe (en mélangeant majuscules, minuscules et chiffres) et différents selon le service auquel il est lié. Pensez aussi à le changer régulièrement. Fastidieux, mais efficace.

    Navigation privée

    Naviguer sans ( trop ) laisser de traces de son historique de navigation sur son ordinateur, c'est possible. Il suffit d'activer la navigation privée de votre navigateur, Internet qui se trouve généralement dans le menu « Options » de votre navigateur.

    Soyer à jour !

    Mettre à jour régulièrement le système d'exploitation de votre ordinateur apporte les correctifs indispensables pour combler les failles de sécurité.

    Article paru dans VSD


  • Signaler un mail dangereux (phishing)

    Vous recevez parfois des emails étranges vous demandant de vous connecter à votre compte sous peine de voir vos données effacées. Attention ceci est du phishing.

    Si vous recevez un mail de votre opérateur, de votre banque, d’un magasin en ligne ou tout autre organisme qui menace de supprimer votre compte, soyez vigilants. Ils vous demandent en général de vous connecter à votre compte en cliquant sur un lien où vous devrez ensuite entrer vos coordonnées bancaires, parfois même votre code. Il s’agit d’arnaque appelée phishing.

    Il ne faut évidemment pas cliquer sur le lien. Vous pouvez en revanche signaler le mail frauduleux en l’envoyant sur l’adresse: reportphishing@antiphishing.org

    Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. .

    Sous Gmail, vous pouvez aussi le signaler directement depuis votre email.

    - Cliquez sur le triangle en haut à droite de votre mail, puis cliquez sur Signaler comme phishing. Le mail disparaît puis est signalé aux services Gmail. Souvenez-vous que les mails menaçants sont suspects et que jamais l’un de vos fournisseurs ne vous demandera de vérifier votre compte de cette façon.

     


  • Les derniers instants d'un pont

    17 octobre après-midi, l'eau monte rue Ludovic Ville. 

    C'était en 1940. Le ciel leur était tombé sur la tête une première fois, entre mai et juin, lorsque les armées françaises avaient étaient emportées par la vague vert de gris... Les Rivesaltais s'étaient installés dans l'effroi, la douleur des tués au combat, l'inquiétude pour les hommes prisonniers, la pénurie des lendemains de défaite et des dures exigences des vainqueurs.

    Le 15 octobre, par vent d'est, traditionnellement porteur de catastrophes, le ciel s'était couvert noir bitume, et la pluie s'était mise à tomber drue et inlassable comme aux premiers jours du Déluge. Les cartes météorologiques anglaises de l'époque (la météo françaises était out) disent une formidable dépression, d'une densité exceptionnelle, centrée sur le Canigou mais débordant largement au sud des Pyrénées comme au nord des Corbières. A Rivesaltes, la couleur du ciel et la quantité d'eau tombée, valait toutes les alarmes rouges. On vivait alors dans la culture des inondations qui, l'automne venu, saluaient les quartiers riverains de l'Agly de leurs débordements presque affectueux. C'est que l'habitat traditionnel du village avait tout prévu depuis des siècles : caves et écuries au rez-de-chaussée, appartement au premier , à plus de trois mètres de hauteur, et le foin et la paille au grenier, tout était à l'abri. Il y avait juste, lorsque l'eau montait, à sortir le cheval et à amarrer les tonneaux vides ! En revanche, les apports limoneux dans les nombreux vergers et jardins environnants, étaient le plus souvent une bénédiction.

    Le 16 octobre, la pluie, toujours la pluie, incessante et l'on commence à voir le ballet des bottes de caoutchouc et grands parapluies noirs qui se pressent derrière la rambarde métallique du quai pour suivre la montée des eaux : « - Fa, home, plou quelcom ! - Carai, si continua axi haurem de fer com à Paris ! Ah, i que fan à Paris ? - Té, deixen ploure ! » ( - Dis donc, il pleut quelque chose ! - Oh, oui, et si ça continue nous devrons faire comme à Paris ! - Et que font-ils à Paris ? - Ben, ils laissent pleuvoir ! ). A la Guinguette et rue du Moulin, l'eau remonte par les égouts.

    Le 17 octobre, l'Agly arrive au ras du quai face à la rue Ludovic Ville et elle monte toujours, il y a des chevaux et quelques bourricots place de la mairie, quelques-uns aussi, avec leurs jardinières sur la promenade. Le forat del forn et la rue Simon Pons sont devenus des affluents de l'Agly et aux environs de seize heures, il y a cinquante centimètres devant l'actuelle « orangerie », rue Ludovic Ville. L'eau lèche « la place de la mairie » !

    Plus question d'observer le fleuve depuis le quai submergé, sauf sur la partie haute donnant sur l'avenue Louis Blanc qui s'ouvre dans l'axe du pont. Ce dernier trace horizontalement la ligne de sa chaussée qui semble bien fragile et ridicule contre les éléments qui l'encerclent de toutes parts. La rive gauche est totalement disparu, rien que de l'eau à perte de vue, jusqu'à la ligne de chemin de fer, et son pont, au loin, à peine visible alors que défilent des cohortes d'arbres déracinés, des tonneaux, de clapiers et de débris divers... L'Agly n'est plus fleuve mais océan en furie qui balaie tout sur son passage. Vers seize heures trente, un embâcle de troncs d'arbres et de roseaux se forme à partir de l'arche centrale, la quatrième depuis le quai, là où le courant est le plus violent. Le faîte des autres arches est encore visible, le pont résiste, mais semble ne déboucher sur rien d'autre que de l'eau car seuls les platanes qui bordent le chemin de l'autre rive, émergent...

    Le pont se battra vaillamment. Il en avait vu d'autres depuis les cinq cents ans supposés, peut-être plus, de son existence. Il n'avait certes pas admiré les éléphants d'Hannibal, mais avait certainement observé les ruffians du seigneur de Fraisse envahir la cité par le forat del forn pour la piller, une certaine nuit de la Chandeleur...

    Il mit trente minutes pour revoir tout le fil de sa vie : sa résistance aux sinistres compagnies de Dugesclin, comme à la soldatesque de Louis XI. Son agacement aux fifres et aux jolis tambours du maréchal de Schomberg, commandant des armées de Louis XIII, son élan, rantanplan, vers les volontaires de l'an II allant livrer bataille à Peyrestortes, et sa compassion pour les républicains espagnols, ultime « passo del Ebro », sur les rives de l'exil. Maria avait deux enfants...

    A dix sept heures, submergé de toutes parts, c'est le cœur serré qu'il décida de cesser le combat. Pour la seconde fois en quelques mois, Rivesaltes voyait le ciel lui tomber sur la tête. L'indépendant précise : « La foule massée à proximité du pont voit une première arche s'écraser dans les flots, au milieu d'une immense gerbe d'eau. On assistera ensuite à l'agonie de cet ouvrage. Sous l'assaut incessant du torrent des tonnes de pierres sont emportées. Bientôt il ne restera plus du pont que trois arches du côté sud. »

    C'est fini, le vieux pont ne s'éveillerait plus aux sabots des « Bijou », « Pompon » et autres chevaux bretons et boulonnais, au crissement des roues, au retour joyeux des vendangeurs au coucher du soleil sur les Corbières. Il mourut d'une belle mort, non pas sous la pioche des démolisseurs mais dans les bras de sa vieille complice, l'Agly. Elle avait sans doute voulu lui éviter les affres d'un monde à venir, sans pitié pour les vieux ponts ou les arbres centenaires, les habits simples d'une langue, la clarté nocturne d'une voûte étoilée ou l'appel du chasseur que l'écho seul accueille... Un monde où il n'y a plus de premier matin et où l'on ne rêve même plus au Grand soir.

    Les derniers instants d'un pont

    18 août 1944, la Libération approche. Du haut des arches restées debout – les Allemands jettent les pièces d'artillerie. La population est au balcon.

    Article paru dans La Semaine du Roussillon


  • Il y a des années qui marquent, 2014 est de celles-là pour la FNAC. Cette année correspond aux 60 ans du lancement de cette enseigne mutualiste et aux 10 ans de la présence de l'enseigne à Perpignan. Dix ans après son ouverture, la Fnac continue à susciter de l'engouement. « Ce que l'on constate, c'est que nous avons de plus en plus d'adhésions », confie Jean-Yves Damblat, directeur du magasin de Perpignan après avoir conduit celui de Monaco. Arrivé en novembre 2013, le jeune homme n'a pas la mémoire des temps de l'ouverture de la Fnac. « L'ouverture à Perpignan, cela correspondait aux souhaits de la Fnac d'ouvrir dans les villes de plus de 100000 habitants. En plus cela permettait de faire revivre un des plus beaux bâtiments de la ville avec près de 2000 m2 d'espace de vente sur trois niveaux ». L'enseigne ne fêtera pas ses dix ans de présence perpignanaise si ce n'est en collant aux actions prévues avec l'anniversaire des 60 ans de création de la Fnac. Une enseigne à laquelle, comme l'ensemble des personnels du magasin, il est extrêmement attaché. « La Fnac, c'est une enseigne pour laquelle on peut avoir une passion ».

    Une mutuelle à l'origine

    Il y a un esprit particulier qui reste de l'esprit des fondateurs. C'est dans l'ADN de la FNAC, c'est toujours une entreprise sociale. Un peu comme à l'origine où elle était une mutuelle dont l'axe principal était d'offrir de l'aide et du conseil aux gens.

    On est capable à la Fnac de conseiller un client sans arrière-pensée. C'est assez rare aujourd'hui. Les vendeurs, sont des conseillers vendeurs. Ils connaissent leurs produits. Le vendeur de BD connaît toutes les BD à la vente. Il y a du travail en amont ». L'enseigne veut aussi jouer la proximité, travailler avec les éditeurs locaux. Elle élargit aussi sa palette de diffusion, avec un nouveau département « Maison et design » où on trouve des produits comme des cafetières.

    La Fnac élargit son activité de la sphère culturelle d'origine pour investir d'autres domaines, les produits connectés en particulier. Mais la dimension d'entreprise sociale reste pour les salariés du magasin. Quelques-uns d'entre eux, qui sont là depuis l'ouverture du magasin à Perpignan, insistent : « Travailler à la Fnac c'est un plaisir ». Un plus pour une marque qui reste valorisante pour la ville.

    Les 60 ans de la FNAC

    En 1954, André Essel et Max Théret, deux militants d'extrême gauche, décident de créer un outil pour les consommateurs. Le 1er mars, les deux jeunes hommes, qui ne veulent surtout devenir commerçants, lancent la Fédération Nationale d'achat des cadres soit la FNAC. Essel et Théret proposent à leurs adhérents des produits culturels moins chers en obtenant des remises chez les producteurs ou des commerçants agréés. Premiers produits vendus par la fédération, les appareils photos. La Fnac dispense alors aux adhérents des conseils sur les appareils. Cette image de conseilleurs plutôt que de vendeurs est restée une des marques de l'enseigne qui a depuis bien évolué quand même. La gamme s'élargit aux disques puis aux livres, avant d'attaquer, dès 1978, les produits informatique. Parisienne à sa création, elle se déploie bientôt en province. La Fnac s'introduit en bourse en 1980, en sort en 1994, est finalement reprise par le groupe Pinault-Printemps-Redoute, le PPR de François Pinault. Les années 2000 marquent les difficultés pour l'entreprise qui, sous la houlette d'Alexandre Bompard, ancien patron d'Europe 1 et arrivé en 2011, commence à se diversifier, dans l'électro-ménager notamment. En 2013, la Fnac quitte PPR et est à nouveau introduite en bourse. De quoi repartir de l'avant pour la belle sexagénaire, dont l'image reste toujours aussi aguichante.